Une révélation revient souvent au sein de mon cabinet, celle de la dépendance affective. Plusieurs de mes clients m’ont fait part de leur sentiment envers leur moitié et envers eux-mêmes.

La dépendance affective, un trouble de l’amour

         Ce ressenti semble problématique, étouffant et amène même une confusion dans ce qu’est l’amour. Ce trouble prend alors trop de place dans la relation de couple.

Est-ce un piège de ce que l’on définit comme l’amour ? Comment recomposer cet attachement envers l’autre pour éviter l’obstacle de la dépendance affective ?

Qu’est-ce que la dépendance affective ?

Lorsque j’entends au sein de mon studio : « Je suis éperdument amoureux de cette personne et je n’arrive plus à rien faire lorsqu’elle n’est pas là. J’ai peur et je veux changer pour elle, pour ne la perdre », je sens que la personne en face de moi est en détresse affective.

Elle se sent piégée par ce sentiment toxique. Elle se retrouve dans un tourbillon d’angoisses et ne sait plus comment être sereine.

Ce trouble psychologique se caractérise par un amour dépendant de l’autre. L’estime de soi ne se fait plus par son propre regard, mais par celui de l’autre. Il n’y a plus de personnalité.

Autrement dit, une personne souffrant de dépendance affective ne peut se sentir vivante qu’à travers la présence de l’autre.

Nous pouvons décrire cet amour par le mot grec « Mania ». Il représente l’affection obsessionnelle d’une personne envers l’autre. Aimer l’autre jusqu’à ne plus pouvoir s’en passer sans souffrir. L’autre représente pour soi le souffle de vie sans lequel nous ne sommes rien.

Est-ce la véritable représentation de l’amour ?

Peut-être que ce schéma de relation s’explique par le manque de représentation des différentes branches qui composent ce sentiment.

Dans notre vocabulaire français, il n’y a que le mot « amour » pour définir ce sentiment d’affection et d’attachement. Pourtant, dans la Grèce antique, il y en avait 8.

Par ce lien obsédant qui définit la dépendance affective, « Philautia », l’amour de soi est profondément atteint. Cette affection envers l’autre écrase totalement l’amour pour soi-même.

La personne souffrant de dépendance affective n’a plus d’ego. C\’est comme si elle ne se voyait plus qu’à travers du regard et les jugements du partenaire.

Par ailleurs, être sous l\’emprise de la dépendance affective, c\’est tristement abandonner d\’être une personne unique et parfaitement imparfaite. C\’est parfois une recherche obsessionnelle de devenir ce qu’est la perfection pour l’autre.

Sa propre identité disparaît et la personne dépendante se perd. Elle ne sait plus qui elle est, car elle ne s’aime pas en tant que tel.

Comment maintenir un équilibre au sein de son couple ?

Cette pression de perfection ne donne plus d’espace au sein du couple. Y a-t-il encore de la place pour construire une relation saine, là où les projets et les envies peuvent s’épanouir ?

Imaginez cet espace d’évolution et de renouveau sans « Philia », l’amour affectueux. La personne souffrant de dépendance affective n’a plus d’oxygène sans l’autre. Une situation invivable. Comment peut-elle alors apporter de la sérénité, de la confiance et de l’équilibre au sein de sa relation ?

Ce lien n’a donc plus aucun sens. L’amour est biaisé par la pression des ressentis angoissants et des non-dits sur la peur de l’abandon.

Pour s’épanouir dans le respect de l’autre, le couple a besoin d’un socle solide où la confiance et l’amour mutuel règnent.

De ce fait, « Pragma », l’amour durable, peut fleurir paisiblement, tout en ayant assez de force pour affronter les obstacles de l’aventure humaine. L’engagement de l’un vers l’autre prend tout son sens dans cette relation.

Alors, l’harmonie est présente et rien ne peut y nuire.

Vous l’aurez compris, l’amour n’est pas seulement s’aimer en la présence de l’autre. Ce n’est pas uniquement se sentir invincible et capable de tout grâce à son partenaire.

Chaque personne qui compose le couple est réelle et unique. Ces deux entités apportent de la force et de la confiance à cette attraction qui les relie.

Que va amener cet équilibre ?

Grâce à cette confiance, chacun va à la rencontre de soi-même. Nous acceptons notre image. Une nouvelle énergie, « Ludus », l’amour espiègle, s’invite en soi. Tous ces sentiments et ces sensations, comme le cœur qui palpite, la respiration qui s’accélère ou encore l’euphorie, témoignent du décuplement des ressentis.

Cet état intense de bien-être permet à « Eros », l’amour érotique, de s’installer avec confiance. Une passion forte se développe au sein du corps de chacun.

S’offre alors au sein du couple l’émerveillement de la sexualité. Un attrait du physique et une vitalité naissent. Une force invisible, mais puissante, donne cette impression de surpuissance. Plus rien ne peut nous atteindre et la confiance en soi est à son apogée.

Si « Philautia » est entretenu et chéri, cette attraction entre deux personnes amène à découvrir son identité au-delà de l’autre. L’ego est confiant et en perpétuelle activité.

En plus de donner de la force à soi-même, il réagit au sein de la relation amoureuse.

De cette confiance en soi, peut naître un amour de couple, de découvertes et d’émerveillement à deux.

Où se ressourcer en dehors de l’amour de soi ?

En attendant de trouver cette harmonie de couple, n’oublions pas d’entretenir « Storgê » l’amour familial. Il est celui qui nous permet de découvrir la stabilité et la sécurité. Cet amour naturel est un cocon dans lequel nous pouvons nous ressourcer. Sans ce socle, sans ce soutien, la solitude peut très vite prendre place et devenir un piège. La dépendance affective peut aussi suivre rapidement. Alors prenons en soin.

En développant toutes ces branches de l’affection et de l’attachement entre deux personnes, peut-être, serons-nous touchés par la grâce d’ « Agape », l’amour désintéressé. Ce sentiment profond procure un émerveillement de chaque instant de ce monde.

Cette philosophie développe notre bonté et notre empathie, dans le but de faire naître un amour positif dans toutes les relations.

            À nous de prendre soin de ce cheminement émotionnelle et amoureux qui a pour point de départ l’amour de soi. Ne nous négligeons pas et ayons de l’estime envers nous-mêmes. Ayons un comportement bienveillant et pretons attention à toutes les relations qui nous entourent. Prenons soin de nous pour ainsi développer notre force et notre sérénité. Ainsi, nous aurons les outils nécessaires pour aimer l’autre. Différents schémas sont à prendre en compte.

De ce fait, naît une relation de couple où chaque partenaire à sa place. Dans le respect et le développement de chacun, apparaîtra certainement un amour spirituel.

N’est-ce pas le but de la vie ? Une harmonie en chacun de nous et un amour de soi pour apporter un amour universel ?

Vous souhaitez développer votre « Philautia » pour ne plus être en souffrance ? N’hésitez pas à lire l’article « Comment la photographie peut me donner un boost de confiance en moi ? » et/ou contactez-moi pour que nous trouvions cette énergie ensemble.

L\’apport de la photothérapie dans le soin de la dépendance affective

Ces relations de dépendance affective, ce conflit avec soi-même, ne sont pas une fatalité. Bien au contraire. Ces peurs ne sont pas à combattre, mais plutôt à utiliser, tel un tremplin, vers un équilibre affectif.

Certes, ce n’est pas une situation vivable à long terme, c\’est en réalité une opportunité pour vous faire grandir. Le travail effectué pour améliorer votre vie de couple ou votre solitude dans le célibat va vous permettre de vous surpasser.

La photothérapie peut vous aider dans cette charge affective. Avec cette thérapie, vous allez faire un travail sur soi afin de sortir de la dépendance. Vos désirs de combler un trouble affectif, tel un manque d’amour, envers votre conjoint, l’être aimé, s’apaiseront.

Votre phototérapeute vous guidera pour sortir de ce vide affectif qui vous emprisonne. Vos relations amoureuses ne seront plus une source d’angoisse et d’anxiété. Grâce à la photothérapie, vous trouverez vos propres ressources afin d’instaurer une distance affective pour ne plus devenir dépendant des autres.

Allez à la rencontre de la photothérapie pour avancer et sortir de la dépendance.

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Crédit photo : Frédéric Muzard

Copy Writing : Léna Vadcar