Se définir grâce à ses objectifs VS être soi-même et accepter le chemin parcouru

Se définir grâce à ses objectifs VS être soi-même et accepter le chemin parcouru
OU plutôt
« comment se prendre la tête à cause de ses propres biais cognitifs VS relativiser grâce au regard de l’autre »

Me voici un mercredi au studio-cabinet cf photo pour terminer un rendu et de fait du mercredi avec mes deux ainés.

Dans mon bureau, ma fille de 11 ans perçoit mon tableau sur lequel j’ai inscrit mes objectifs de vie, plus ou moins réalistes, rédigés dans un grand moment de frustration il y a plusieurs semaines, (en parenthèse je précise ici mes inspirations)
– pas de sucre
– être un artiste (réaliser des œuvres comme Ludovic Baron, réaliser un film…)
– se lever tôt
– gagner bcp d’argent
– avoir un corps de rêve
– devenir préparateur mental (Cécile David Léveillé qui m’inspire)
– gagner un grand prix de golf
– gagner des concours photo
– avoir un grand studio photo-cabinet (pour faire des photos magnifique comme Milena PERDRIEL ou Ivan Weiss)
– devenir un référent en photothérapie (écrire un livre, faire des lives, devenir formateur…) (Elodie Sueur-Monsenert qui m’inspire)
– savoir jouer du piano (Hans Zimmer)
– savoir chanter (& chanter une chanson d’amour à ma femme)
– devenir sexothérapeute (une version homme de Sandie Boulanger)
– reprendre un travail (??!!! why ??)

14 sujets qui voguaient là sur ce tableau blanc sans réellement devenir matière dans mon quotidien, me rappelant à ma comparaison permanente aux autres.
Autant vous dire qu’ils représentaient une montagne, que dis-je l’Everest, liste non exhaustive de surcroît de tout ce que je devais faire pour me réaliser…

En outre, cette liste me permettait d’alimenter ma grande frustration; je me sentais épuisé à chaque instant et à chaque étape.

ALORS, travaillant sur mon ordi, ma fille de 11ans prend un stylo feutre, vert, et se met à gribouiller derrière moi sur mon tableau…

Fière d’elle, elle se retourne et me dit, cela te fait quand même plus de la moitié que tu as déjà atteint!
Complétement circonspect, je lui demande de me clarifier sa remarque.
Elle reprend de son regard d’enfant, de sa perception innocente, de sa joie de vivre, de sa confiance inébranlable : Regarde en vert, tu ES déjà ça, et ça et tu fais déjà ça & ainsi de suite.

Je me retrouve alors bouche bée vous pouvez l’imaginer.
ET si elle avait vu juste. Et si mes biais cognitifs ne m’installaient pas dans l’insatisfaction systématique de tout ce que je réalise, dans un choix vital permanent, dans la non acceptation de ce que je suis devenu, dans le doute de ne pas être à ma place, en vie.

OUST ces objectifs, welcome qui je suis ! Welcome mon quotidien, welcome le moment présent.

Et si nous accordions du temps dans le présent pour accueillir qui nous sommes, laisser les choses qui doivent se faire se faire comme écrit dans son post passionnant Matthieu Lassagne.

Lâchons prise un instant, tu as raison Pierre Eric Sabatier.

Et vous? Qui êtes-vous au présent?

Photo jean marc gao
Reflet et Vous

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