La confusion de l’amour lors d’une dépendance affective...
Voilà plusieurs fois cette semaine que ce sujet revient dans mon cabinet. « Je suis éperdument amoureux de cette personne et je n’arrive plus à rien faire lorsqu’elle n’est pas là, j’ai peur et je veux changer pour elle pour ne la perdre ».
Certains signes comme :
Aimer l’autre et ne pas pouvoir s’en passer… Souffrir en son absence et ne plus s’arrêter d’y penser tel « Mania » l’amour obsessionnel. puis enfin se sentir vivant en sa présence!
Des personnes si motivées en présence de l’autre que lorsque cette dernière sort de sa vie, il n’y a plus rien, plus d’envie, d’aspiration, ni d’identité, plus d’ego.
Le point commun, souvent : le déficit profond de « Philautia« , l’amour de soi.
La confusion vient peut-être du fait qu’en France, il n’y a qu’un mot pour parler d’amour alors que par exemple dans la Grèce antique, il y en avait huit.
Et que dire alors de l’existence de l’Amour lorsqu’il n’y pas d’espace au sein du couple, cette espace où les subjectivités se rencontrent pour définir leur propre réalité, leurs propres projets et envies, sans jugement, sans colère.
Imaginez cette espace sans « Philia » l’amour affectueux comme biaisé par la pression des ressentis et des non-dits.
Car aimer et être en couple est en engagement, une réalité commune où « Pragma« , l’amour durable prend tout son sens.
Aimer, ce n’est pas qu’aimer qui nous sommes en la présence de l’autre, ce n’est pas qu’aimer les ailes qui nous poussent et nous donnent du courage.
Certes, ce courage permet d’aller à la rencontre de soi, de découvrir « Ludus« , l’amour espiègle, de réapprendre, voire de s’approprier son corps en laissant « Eros » nous offrir tous l’émerveillement de sa sexualité et de sa vitalité; nous donner le sentiment d’être surhumain et de pouvoir déplacer des montagnes.
Mais au fond, lorsque « Philautia » est accueilli, chéri et entretenu, alors l’ego nous fait découvrir notre identité au delà de l’autre, et de là peut naître un amour de couple, de découvertes et d’émerveillements à deux.
En attendant, n’oublions pas d’entretenir « Storgê » l’amour familial, celui qui nous permet de découvrir la stabilité et la sécurité, et peut-être serons nous touchés pas la grâce d’ « Agape » pour nous émerveiller à chaque instant de ce monde.
#amour #amourdesoi #dependanceaffective #estimedesoi S.A.S Reflet & Vous

Bel article, je l’ai partagé avec mes amis.